• ...Voilà mon arrêt. Mais tout est différent, je ne reconnais qu'à peine l'endroit. La station-essence toujours allumée ne l'est plus. Plus de décorations de Noël non plus, plus de guirlandes, plus de feux de circulation, plus d'éclairage public.

    Plus rien, je suis dans le noir complet.

    LA j'ai vraiment l'impression d'être sur une autre planète.
    Il est 2h du mat', et je suis au milieu de nul part dans le noir, le vent, les sirènes de pompier qui désormais ne s'arrêtent plus de crier, et toujours ce vacarme ahurissant.

    Je me dirige vers mon immeuble. Tout le quartier est plongé dans le noir. A 2 pâtés de là, des éclairs jaissent régulièrement. C'est là où se trouve un des transformateurs de courant du coin, il doit être en train de décéder. je passe la porte du building et me retouve dans le noir complet, j'habite au 3ème et dernier étage, j'y vais éclairé par la lumière de mon ipod.


    Arrivé à destination, j'allume ces quelques bougies pour poser toutes cette histoire sur papier...


     


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  • Nuit de jeudi à vendredi, 01H52.



    Ces 4 petites bougies sont mon seul éclairage disponible pour écrire ce soir... Petit retour de quelques heures....



    20h: Je trouve dans ma boîte mail pro un avis de tempête pour cette nuit. L'avis dit que l'état de Washington en a rarement vu des comme ça dans le passé, et conseille vivement la prudence sur les routes.
    Depuis quelques heures, le vent souffle devient particulièrement fort en effet, on aperçoit les carreaux du building d'en face trembler et se tordre sous la force des rafales.



    01H: Je quitte le studio direction l'arrêt de bus à 12 blocks à pieds. La scène est relativement impressionnante. Le vent s'engouffre dans le bâtiment en construction d'en face, faisant vibrer tout la structure, excitant les bâches par-ci par-là, le tout dans un vacarme assourdissant.
    Avez-vous déjà été sur le haut d'un falaise par jour de tempête? Je peux vous dire que le vent qui souffle là entre ces building est digne de ces moments-là. Il pleut par rafales. Je ne pense même pas à sortir le parapluie, le pauvre ne ferait pas 10 secondes. Une partie des lampadaires sont éteints, d'autres clignotent. Les feux tricolores suspendus à ces câbles sont ballonnés dans tous les sens, par moments ils sont presque à l'horizontale tellement le vent se fait violent.



    Du verre sur le sol, des pancartes publicitaires de rue montées sur ressorts sont plaquées au sol, une grande majorité est tombée par terre. Aux croisements de rues les vents s'inversent violemment, c'est surprenant. Un cadavre de parapluie jaune manque de m'embrocher, emporté par une rafale.
    Et toujours ce vacarme du vent entre ces toures de verre et d'acier.



    5 minutes d'attente, le bus arrive. J'ai de la chance, certains bus fonctionnant à l'electricité semblent inutilisables. Le chauffeur, un gros gars à l'allure sympathique nous presse de rentrer, et se moque de voir ou non notre ticket, il dit qu'il n'oserait refuser personne par ce temps. On croise sur le chemin plusieurs camions de pompier, toutes sirênes dehors. La scène est de plus en plus chaotique.



    Quand le bus passe sur ce pont que j'apprécie tant, il est en proie à tous les vent du coin, le conducteur tient fermemment le volant, c'est pas le moment de faire un écart bonhomme.



    Les vents sont encore plus violents sur les hauteurs. (rappel: Seattle est entourée de 7 collines, qui sont les cités dortoires de beaucoup de Seattleites)


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  • Mais pourquoi il a tourné là ce bus?


    Ce soir c'est ThanksGiving , je suis invité à la table de mon tuteur, plus 2 autres designers et leurs femmes.
    C'est à l'autre bout de la ville, un quartier encore inconnu pour moi.
    Josh m'avait pourtant donné l'adresse précise, la ligne de bus, et en prime un dessin de sa maison (verte):D
    Avec ça me voilà rassuré, pas moyen de la rater


    Sauf que le papier en question je l'ai oublié. Tout comme une carte de la ville.
    Erf; tant qu'à faire autant se perdre bien.


    Nuit_3 degrés.


    Je prends donc ce bus (de mémoire) qui tourne à un moment où il aurait pas du, toujours suivant le trip planner (cf article "Où est Charlie?"). Mon erreur est de faire confiance et de me rendre compte 2 miles plus loin que je m'éloigne de plus en plus de ma destination. J'ai pris une heure d'avance, tout va bien.
    J'ai pour rôle de ramener du pain frais. Le détail dont je n'étais pas au courant, c'est que quand c'est férié ici, ça l'est vraiment, et tout est fermé.
    Le destin pause un supermarché sur mon chemin, dans lequel je trouve le fruit de ma promesse. C'est pas du pain français, mais ils feront avec hein!
    Je retrouve ma route d'une part par miracle, d'autre part parceque le système américain d'aménagement urbain est génial. Les numéros de rue s'enchainent, l'adresse donnée est en fait le croisement de 2 de ces rues.


    7th & 61th NW. J'y suis. maintenant faut trouver la maison (ma mémoire me lâche à ce moment là la garce)
    Et puis allez trouver une maison verte dans la nuit.^^
    En remontant la rue j'observe à travers les carreaux toutes ces familles qui se réunissent autour de leur repas, j'ai vraiment l'impression d'être dans un film là...
    On dirait celle là, stores fermés, pas moyen d'apercevoir quoique ce soit..


    Tant pis je sonne, si c'est pas la bonne ça me donnera l'occasion de perfectionner mon anglais.


    Ouf.


    Thanks a lot to Jane & Josh for inviting me, the setting was wonderfull, the dinner awesome; I really had a great time.


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  • Fallait que ca me tombe dessus.


    Retour a Seattle avant-hier soir, dimanche, apres 3 semaines de vacances en France.
    Ma collocataire m'annonce direct que la ligne Internet de l'appart' a ete coupee.

    Raison:
    juste avant de prendre l'avion, j'avais installe un logiciel de P2P tres connus pour telecharger UN film pour matter dans l'avion. Durant ces quelques heures, ils (me demandez pas qui!) ont reconnus l'adresse, et contacte le fournisseur web...

    Je ne la recupererais qu'apres m'etre engage sur papier a ne plus telecharger quoique ce soit d'illegal ...


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  • Embarquement.
    L'avion est bien différent du premier. Beaucoup plus classe, spacieux et récent.
    Je rejoins mon siège, 2 hublots, le siège voisin restera vide tout le reste du voyage...
    Mouvements de l'avion pour se placer sur la piste. En l'air je vois les 2 derniers qui ont décollé, tandis que derrière nous 5 autres font déjà la queue.
    On décolle très vite.
    J'adore la sensation de puissance à chaque fois.
    Comme une grande partie des voyageurs je cherche sur l'écran le film le moins mauvais, on nous sert également le (promis) sandwich jambon/beurre puis épuisé je m'assoupie un peu...


    Réveil.


    L'avion est complètement endormi, tous les rideaux de hublot ont été fermés. Mais qui a fermé les miens ? Et comment car visiblement je dormais dessus ... ?
    Yeux éclatés, mes lentilles déjà anciennes supportent mal le peu d'humidité qui règne là-haut. Passage aux chiottes, direction poubelle. Je me sens bien mieux..


    Soif, je suis complement desséché; il me faut de l'eau ! Direction l'arrière de la cabine, où discute tranquilement le personnel de bord. Un stewart me sert généreusement, me propose même un plateau repas supplémentaire (bon OK sandwich encore, mais je vous jure que je l'ai apprécié)
    On discute de tout et de rien, il me dit qu'il est d'origine Taïlandaise, vit maintenant à Chicago, mais a travaillé pendant plusieurs années à Seattle. Il parle plutôt bien français. On discute pas loin d'une heure, avant que je retourne à mon siège essayer de trouver le sommeil.
    Il passera me voir plusieurs fois pendant le vol pour voir si tout va bien et si je ne manque de rien.
    Merci Philipp de cette attention, mon vol n'en a été que plus confortable.


    L'avion dort toujours. J'ouvre les volets pour appercevoir un lever de soleil sur un tapis de nuage; l'instant est magique. Le pilote doit avoir une vue imprenable dessus...


    Je l'envie.


     


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